Déficience visuelle et troubles associés
Une déficience visuelle grave, lorsqu’elle est associée à d’autres troubles, nécessite une prise en charge complexe et relève du handicap rare. Le Centre National de Ressources Handicaps Rares, spécialisé dans ce domaine, est La Pépinière.
Définition de la déficience visuelle
Les déficiences visuelles se déclinent en 3 types :
- La malvoyance, dite aussi basse vision, est une déficience visuelle importante qui ne peut être corrigée totalement avec des lunettes, des lentilles de contact, un traitement médical, ou une opération chirurgicale.
En France, une personne est considérée comme malvoyante si son acuité visuelle à cinq mètres est inférieure ou égale à 4/10e.
- Un trouble neurovisuel est un trouble de la vision d’origine cérébrale, c’est-à-dire non lié à une lésion de l’œil. Lorsqu’on cherche à identifier d’éventuels troubles neurovisuels, l’accent n’est pas mis sur l’œil, considéré comme la « caméra » du système visuel, mais sur la manière dont le cerveau traite les informations qu’il reçoit de l’œil (Chokron & Marendaz, 2005).
Selon le type d’atteinte, ces troubles peuvent limiter la capacité du cerveau à traiter les informations visuelles. L’incapacité ou les difficultés à regarder ou à reconnaître des éléments visuels entraînent des troubles majeurs dans la compréhension de l’environnement et peuvent sérieusement compromettre les apprentissages.
- La cécité est caractérisée par une acuité visuelle du meilleur œil corrigé inférieure ou égale à 1/20ème et/ou un champ visuel réduit à 10°. Chez les personnes ayant une cécité légalement reconnue, il existe des cas où la perception jour/nuit est encore présente, où certaines conservent la vision des couleurs et des formes, tandis que d’autres sont totalement aveugles. Ces profils variés nécessitent des accompagnements et des solutions adaptées.
Les impacts de la déficience visuelle
La déficience visuelle peut être congénitale (présente à la naissance), survenir précocement ou apparaître plus tard dans la vie. Selon l’âge, ses conséquences varient considérablement : elles vont de la difficulté à établir les premières interactions chez le nouveau-né malvoyant, à des troubles graves tels que des états dépressifs ou des réactions émotionnelles difficiles lorsque la perte de vision survient chez l’adulte.
Plus la déficience visuelle se manifeste tôt, plus elle a un impact sur le développement global de l’enfant, perturbant ses premières interactions, découvertes et apprentissages. Cela peut entraîner des retards dans les domaines moteur, psychologique, social, cognitif et linguistique, avec des répercussions tout au long de la vie.
Chez les adultes déficients visuels, des difficultés se manifestent souvent dans la vie quotidienne, l’insertion professionnelle et sociale, ainsi que des taux plus élevés de dépression et d’anxiété. Pour les personnes âgées, la déficience visuelle peut entraîner un isolement social, des problèmes de mobilité, un risque accru de chutes et de fractures, ainsi qu’une probabilité plus élevée d’admission prématurée en établissement pour personnes âgées.
Déficience visuelle associée à d’autres troubles
On parle de handicap rare et de situation complexe lorsque la déficience visuelle est associée à une des 7 catégories de troubles suivants :
- La déficience intellectuelle légère à profonde
- Les troubles de la relation et de la communication
- Les troubles du spectre de l’autisme (TSA)
- Les troubles des acquisitions
- Les déficiences motrices
- Les troubles du développement psychomoteur
- L’épilepsie
C’est l’association entre un des trois types de déficiences visuelles et une ou plusieurs des sept catégories de déficiences ou troubles associés, qui donne lieu à une situations de handicap rare. Par exemple, une cécité associée à une déficience intellectuelle profonde, à de l’autisme et de l’épilepsie.
Pour en savoir plus sur la déficience visuelle avec troubles associés, vous pouvez consulter le site du CNRHR La Pépinière.